La collection été a vu le jour à la fin du mois de juin. C'était une collection un peu particulière.
Si vous êtes abonné.es à la newsletter, vous avez peut être lu tout ça.
Après des mois d'incertitude, de remise en questions et de doutes du à la crise actuelle, le balais incessant des ouvertures et fermetures de boutiques au gré des confinements et l'énergie déployée pour organiser des évènements à Noël qui se sont vus annulés au dernier moment, le début d'année 2021 a été un peu difficile. Mon entrain est parti prendre des vacances ailleurs, et il a emporté avec lui mon inspiration.
Mauvais timing quand on doit créer une collection n'est-ce pas!
J'ai tourné et retourné autour de mes croquis, rien n'était vraiment satisfaisant, rien ne m'enthousiasmait .
Et puis en réfléchissant à la situation, je me suis rendu compte que ce blocage créatif n’était pas seulement lié à une fatigue générale, mais plutôt à un rapport à la mode et l’habillement qui évolue.
Les confinements successifs, le manque de rapports humains et le télétravail ont un peu modifié notre rapport au vêtement, au corps et à sa place dans l’espace social. Nous étions beaucoup, à la fin du premier confinement, après toutes ces semaines souvent passées en jogging ou en vêtement confortable à ne plus du tout supporter de porter un habit serré, un soutien gorge désagréable, ou bien un jean mal taillé, ce dont on s'accommodait tant bien que mal avant ça.
Et puis au fur et à mesure des mois qui passent, ne plus voir les expressions du visage, côtoyer moins de monde, avoir une vie sociale moins riche, et moins se confronter au regarde de l'autre a changé notre rapport à notre corps. Nous nous retrouvons face à nous mêmes, et le plus souvent, nous sommes nos pires juges (Salut la petite voix dans la tête ! Quelle perfide celle là !)
Tout cela a modifié en partie, pour certain.e.s, la façon dont nous nous percevons. Est-ce que vous avez-vous aussi entendu plusieurs fois dans votre cercle d’ami.e.s au printemps, des personnes qui se sentent plus mal dans leur corps qu’avant, qui ont l’impression d’avoir un peu perdu leur énergie ?
Aujourd’hui encore plus qu’avant, le besoin de vêtements confortables ET joyeux et élégants prend de plus en plus d’importance. Nous sommes moins disposé.e.s (et tant mieux !!), à supporter un vêtement qui brise nos mouvements, qui se rappelle à nous à chaque fois qu’on bouge. Et on ne devrait jamais avoir à le tolérer.
Ce qu'on porte nous accompagne tout au long de nos journées, et il n'y a rien de pire pour démarrer une journée du mauvais pied que de se sentir mal dans ses fringues (Ça, et les chaussettes trop petites !)
Cette réflexion sur tout ça m'a motivée à travailler différemment tous ces nouveaux modèles.
Les patrons et les détails ont été repensés : les coupes se sont élargies, l’encolure dégagée, la ligne de manche laissée libre, de grandes robes fluides et légères ont aussi fait leur apparition. J’ai tenu à garder des motifs forts, et des vêtements que l’on puisse porter en de nombreuses occasions, tout en modifiant la façon dont le vêtement est construit, en lui apportant plus d'amplitude et de légèreté.
Mais tout cela bien sûr, en gardant ce qui fait l'essence de Socrate est une Fille, à savoir une grosse dose de coloris archi pétillants, parce qu’on a bien besoin de ça ! Du orange vif, du rose pêche, du rouge, des détails qui brillent, une avalanche de couleurs qui filent le sourire… On ne se refait pas n'est-ce pas?
Alors certes, cet été, le temps n'est pas de mon côté! Mais quoi de mieux qu'un joli bleu turquoise, un orange pétillant ou un motif léopard rose pour mettre un bon coup de pied aux fesses de la grisaille, et profiter de ses vacances?
Un grand merci à ces supers personnes qui ont accepté de poser pour cette collection été, et qui m'ont fait partager au cours de ces shootings leur sensibilité et leur bonne humeur: Mélanie, Anma, Lizzie, Sabine et Emilie ♥
A bientôt!
Clémence